Ah ! Les subtilités de la météorologie !  De la terminologie aux erreurs d'interprétation des prévisions en passant par les mythes et les histoires plus souvent qu'autrement fantaisistes, il est très souvent difficile de s'y retrouver pour le commun des mortels. Personnellement, les cheveux me frisent lorsque j'entends certaines personnes dire qu'il tombe de la grêle à -5°C en plein mois de janvier... Qu'il y a eu une «mini tournade» !  Ou «une grosse» orage, alors qu'il a seulement tombé une pluie forte de surcroît !  Erreurs grammaticales ou erreurs scientifiques, il y a place à amélioration!

Bref, dans cette section, je partage avec vous des informations qui, je l'espère, vous permettront de mieux comprendre la météorologie de tous les jours tout en utilisant le vocabulaire approprié et ainsi éviter de tomber dans de nombreux pièges. À votre tour, vous pourrez par la suite jouer au «prof» et rectifier certaines maladresses dans une éventuelle discussion ou tout simplement à l'écrit.

«M. Yvan, vous écrivez à l’occasion qu’il faut se méfier des «effets locaux» au Kamouraska qui peuvent engendrer certaines contradictions par rapport aux prévisions publiques. Que voulez-vous dire au juste

 

À priori, il faut avouer que l’élaboration d’une prévision météorologique n’est pas une sinécure ! Les météorologues doivent travailler avec la contrainte de faire des «prévisions médianes» puisque le territoire couvert par celles-ci est énorme. De toute façon, ce n’est absolument pas envisageable de produire des prévisions pour chaque petite région et encore moins pour chaque ville. Régulièrement, un simple déplacement de quelques dizaines de km d’un centre dépressionnaire transforme une prévision de 10 cm de neige à rien du tout en moins de quelques heures.

 

Ceci étant dit, il faut ajouter à ça l’aspect orographique (le relief) qui influence l’état du ciel, le type de précipitation, la direction et la vitesse du vent, etc.

 

Imaginez le défi que vivent les prévisionnistes qui doivent composer avec tous ces facteurs (et bien d’autres encore), mais avec l’obligation de faire un texte de quelques lignes qui est représentatif d’une grande partie du Québec! Par exemple, pour notre coin de pays, les météorologues d’E.C. font un texte qui doit couvrir, d’ouest en est, St-Roch-des-Aulnaies jusqu’à Trois-Pistoles et du fleuve jusqu’à la frontière Maine/Témiscouata du nord au sud!!! Rajoutons à ça des facteurs particuliers pour certaines villes qui viennent modifier les éléments de la nature et nous pouvons très rapidement nous retrouver avec des conditions bien différentes de ce qui était écrit sur papier, c’est bien certain!

 

Par ailleurs, il faut comprendre également que les météorologues, comme la plupart des scientifiques, utilisent un logiciel (une interface) qui comporte nécessairement certaines limites. Les prévisions dépendent de tellement d’éléments que, si nous tenions compte d’absolument toutes les variables avant d’émettre une prévision pour le lendemain, nous serions déjà rendu au… surlendemain!

 

Nous avons toutes les raisons du monde d’être fiers de nos météorologues québécois puisqu’ils relèvent de nombreux défis et je juge qu’ils se surpassent dans ces conditions.

 

Donc, pour en revenir à nos moutons, le Kamouraska est reconnu pour ses phénomènes météorologiques particuliers lorsqu’une dépression, par exemple, nous amène une situation bien précise.

 

Il faut savoir premièrement que le tronçon ou la vallée du St-Laurent est la plus encavée se situe approximativement entre Montmagny et le Kamouraska avec 30 km séparant les Laurentides (environ 900 m) et les Appalaches (jusqu'à 600 m dans le coin du Lac Trois-Saumons) ; c’est probablement la pièce maîtresse ici! Sur une carte météorologique, lorsque les isobares (lignes de pression) à l'échelle synoptique (carte représentant un grand territoire) sont orientées NO-SE ou N-S (vent NO ou N) la circulation est perpendiculaire à la vallée, ce qui modifie l'orientation des isobares au Kamouraska par convergence/divergence, ce qui implique un changement des vents au sol qui vont alors souffler dans l'axe de la vallée.

 

Les différences locales de température entre les secteurs riverains et ceux à l’intérieur des terres engendrent également une variation journalière du champ de pression local et de stabilité ce qui renforce ou contre un effet purement orographique. C'est pour cela qu'avec ce genre de circulation, les vents du NO se calment généralement le matin sur la Côte-du-sud et deviennent faibles. Peu à peu, le vent du SO commence à souffler à l'Île d'Orléans et s'étend vers l'est plus tard, parfois même jusqu'à RDL. Pendant ce temps, les vents soufflent de l'O à Québec et du NO à RDL. Ils sont particulièrement forts dans le coin de l’Isle-Verte/Trois-Pistoles puisque le corridor de vents forts canalisés dans le Saguenay se jette là-bas. Le soir, le vent redevient NO sur la Côte-du-sud jusqu'au lendemain matin.

 

Concrètement, cela signifie aussi qu’à l’occasion, au lieu d’avoir des vents NE à 70 km/h, nous avons des vents à 30 km/h… Au lieu de recevoir 30 cm de neige, nous n’en recevons que 10 cm, alors que tout autour il tombe vraiment 1 pied de neige. Le contraire peut très bien se produire aussi…

 

 

 

* Cette capsule a été créée grâce à la participation de M. Olivier Fortin, météorologue chez EC, section Analyse et pronostic à Dorval.

Le mécanisme est assez simple. La brise de mer survient lorsqu’il y a un réchauffement inégal de la terre ferme et des plans d’eau.

 

Prenons par exemple une journée où le soleil est de la partie. Le vent est calme du sud vers 8 h le matin. La température de l’air au-dessus du sol devient rapidement supérieure à la température de l’air au-dessus du fleuve. Puisque l’air froid est plus dense que l’air chaud, celui-ci entre à l’intérieur des terres et chasse l’air chaud, tout simplement. Le vent se met alors à souffler à 15, 20 et même 25 km/h du nord!

 

Quelques fois, l’air froid arrive avec force ce qui engendre beaucoup plus de vent! La brise de mer est un phénomène local qui se produit seulement lorsque les vents dominants sont faibles. Elle peut être ressentie jusqu’à 20 et même 25 km à l’intérieur des terres. L’inverse peut arriver aussi : il s’agit de la brise de terre qui arrive le soir et la nuit. La perte de chaleur par rayonnement donne plus de densité à l’air côtier, chassant à son tour un air marin encore chaud.

 

L’intensité de ces brises dépend donc du contraste thermique, de l’instabilité de l’air le plus chaud, du vent en altitude, de la force de friction, de la forme du rivage et de l’étendue du plan d’eau.

Ma station météorologique ainsi que tous les instruments installés chez moi ne servent pas vraiment à dire le temps qu'il va faire. Ce sont des appareils qui servent à recueillir différentes statistiques du temps qu’il fait. C’est grâce à ces outils que je peux partager avec vous certaines données sur le site comme la température, le taux d’humidité, la vitesse des vents, la quantité de neige ou de pluie reçue, etc.

 

Pour faire mes prévisions, je dois analyser moi-même des modèles informatiques, des cartes satellitaires et météorologiques, je dois tenir compte de différents paramètres, des effets locaux, etc. Bref, une bonne prévision détaillée incluant le moyen et le long termes comme je le fait habituellement demande généralement entre 3 et 5 heures de travail devant l’écran d’ordinateur selon  le cas

 

Et dire que les données changent souvent plusieurs fois par jour !

 

Être météorologue demande de la rigueur, un bon jugement et de la patience, du professionnalisme, une excellente base en sciences de l'atmosphère et une bonne connaissance des effets locaux . Il faut être un bon observateur, avoir le souci du détail et accepter………………..de se faire déjouer par Dame Nature !

Faites-vous partie de ceux et celles qui raffolent des prévisions à longue échéance? Attention! Vous allez subir un choc!

 

Saviez-vous que les prévisions de plus de 2 jours sont produites de façon entièrement automatisées, sans intervention humaine?

 

En effet, les prévisions à long terme (de plus de 48 heures) sont le résultat d'un traitement des variables météorologiques issues des sorties directes des modèles et des aides statistiques. Un encodeur génère une prévision textuelle à partir d'un ensemble de règles prédéterminées. Bref, c’est une machine qui génère les petites icones et le court texte qui lui est associé. Que ce soit sur le site d’Environnement Canada ou celui de Météo Média (même à la télé), dès que vous regardez les prévisions à plus de 2 jours d’avance, vous êtes ni plus ni moins en train d’observer le travail d’un ordinateur.

 

À l’opposé, les prévisions à court terme (48 heures ou moins) sont rédigées, revues et validées par un météorologue.

 

 

Prévision à court terme : HUMAINE

 

* Échéance 0 à 48 h : Aujourd’hui et demain;
* Préparée par un(e) météorologue;
* Précision de 85% (les 12 premières heures) à 70 % (36 à 48 heures);
* Pour un territoire plus restreint.

 

 

Prévision à long terme : AUTOMATISÉE

 

* Prévision des jours 3 à 7;
* Préparée par un ordinateur (interface);
* Précision plus faible de 70% (jour 3) à 55% (jour 7);
* Territoire plus large.

 

Imaginez maintenant sur 15 jours……………………………

 

Il faut donc prendre ça avec un grain de sel. L’important étant d’observer s’il y a une «tendance» qui semble s’installer.

 

La plupart du temps, les maximums de la journée sont atteints entre 15 h et 18 h en après-midi, du mois de mars au mois d'octobre approximativement. Pour la période hivernale, le mercure est à son apogée entre 12 h et 14 h 30.

 

Par contre, les fronts chauds et les fronts froids ne suivent pas nécessairement le cycle solaire quotidien d'une journée «normale» ! Les masses d'air ne s'informent pas de l'heure qu'il est pour modifier la température au sol. Il arrive de temps en temps que la température la plus chaude soit enregistrée au beau milieu de la nuit ! Fréquemment, nous pouvons lire aussi dans les prévisions d'E.C. par exemple : «...Maximum près de 5°C le matin puis température à la baisse pour atteindre -4°C en fin d'après-midi...».  Tout est possible !

 

Donc, si le temps est au beau fixe et que nous sommes sous l'influence d'un anticyclone en plein mois de juillet, les chances sont bonnes pour que la température culmine vers 17 h.

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